Valentin Rodriguez
RÉALISATEUR (2ND UNIT)
10 x 52min produit par TOP pour APPLE
PAYS DE TOURNAGE
MAROC
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / THAILANDE
SINGAPOUR / ESPAGNE
Nailia HARZOUNE - Soji ARAI - India HAIR - Léo DUSSOLIER - Cédric KAHN - Florence LOIRET CAILLE - Ariane LABED - Pierre-Yves CARDINAL
☞ SYNOPSIS
À Singapour, cité ultramoderne où les buildings côtoient la mangrove, Justine et Simon débarquent avec leur fille pour prendre un nouveau départ.
Nouveau job, nouvelle vie et nouvelle dynamique pour leur couple.
Dans la petite communauté uniformisée des résidents français,
Élisa Delestré fait office d’ovni. Torturée et fantasque, c’est un esprit libre qui séduit instantanément Justine. Le meurtre soudain de cette nouvelle amie bouleverse Justine et la communauté. Les secrets, les mensonges et les trahisons vont secouer l’univers policé des Français de Singapour. Le vernis se craquelle. Ce qui n’échappera pas à Adam Wong, l’inspecteur en charge du dossier.Inspiré du roman L’Expatriée de Elsa Marpeau publié aux éditions Gallimard dans la Série noire.
• EN POST-PRODUCTION •
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE
Lambert WILSON - Amira CASAR - Zita HANROT -
Carole BOUQUET - Anne CONSIGNY -
Pierre DELADONCHAMPS - Antoine REINARTZ -
Florence LOIRET CAILLE - Ji-Min PARK - Corentin FILA
☞ SYNOPSIS
La haute-couture côtoie le drame dans les coulisses d’une célèbre maison centenaire. Dirigée par une dynastie en plein scandale et forcée à se réinventer après la diffusion d’une vidéo impliquant le créateur star Vincent LeDu (Lambert Wilson), la maison de haute-couture de sa famille ne tient plus qu’à un fil. Perle Foster (Amira Casar), ancienne muse de Vincent et aujourd’hui encore dans son ombre, s’allie à Paloma Castel (Zita Hanrot), issue d’une nouvelle génération de stylistes visionnaires, afin de sauver et de réinventer la Maison LEDU.
★★★★ VARIETY - "LA MAISON" FINALLY GIVES FASHION THE DRAMATIC SHOWCASE IT DESERVES.★★★★ THE GUARDIAN - AN IRRESISTIBLY MOREISH MASHUP OF EMILY IN PARIS AND SUCCESSION.★★★★ LE FIGARO - LA FÉROCITÉ ET LA CRUAUTÉ SE DISPUTENT À LA NOIRCEUR DE L'HUMOUR. ON EN REDEMANDE!★★★★ ELLE - BIENVENUE DANS LE "SUCCESSION" DE LA MODE, AVEC STRATÉGIES TORDUES, ESPIONNAGE ET RÉUNIONS D'ACTIONNAIRES.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE
Alice ISAAZ - Nailia HARZOUNE - Raphaël ACLOQUE -
Melvin BOOMER - Rachid GUELLAZ
☞ SYNOPSIS
Jeune avocate d’affaires dans un prestigieux cabinet parisien, Roxane voit sa vie bouleversée quand son mari, associé du cabinet, est accusé de viol. Ramenée malgré elle dans la cité de son enfance, elle va tenter de se reconstruire en tant qu’avocate pénaliste au tribunal de Bobigny.
★★★★ TÉLÉRAMA - UNE SÉRIE JUDICIAIRE SOUS LE SOLEIL DE BOBIGNY.★★★★ LE PARISIEN - "66-5" DONNE UN COUP DE JEUNE À LA SÉRIE JUDICIAIRE.★★★★ LIBERATION - CRUE, LORGNANT UNE FIDÉLITÉ QUASI DOCUMENTAIRE, MAIS ÉMINEMMENT DÉPENDANTE DU DUO FLICS-VOYOUS SANS QUI RIEN NE SEMBLE POUVOIR EXISTER.★★★★ TELE CÂBLE SAT - CETTE SÉRIE JUDICIAIRE ÉTONNE PAR LA SOLIDITÉ DE SON APPROCHE DU GENRE, EFFICACE ET PRENANTE.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC
Sayyid EL ALAMI - Kad MERAD - Hiam ABBAS - Mouna SOUALEM - Tewfik JALLAD - Naidra AYADI - Olivier GOURMET - Mathieu DEMY - Bastien BOUILLON - Thierry GODARD - Laurent STOCKER
☞ SYNOPSIS
"OUSSEKINE" se penche sur les terribles événements du 5 décembre 1986 qui ont conduit à la mort de Malik Oussekine, auxquels jamais aucune série n’a été consacrée. Centrée sur le combat de sa famille pour obtenir la justice, elle plongera au cœur des années 1980 pour comprendre l’impact que ce drame a eu sur la société française de l’époque.
★★★★★ LE PARISIEN - UNE FICTION MAGISTRALE ET D’UNE RARE JUSTESSE SUR CE DRAME QUI A MARQUÉ LA SOCIÉTÉ, DEVENANT UN SYMBOLE DES VIOLENCES POLICIÈRES.★★★★ TÉLÉRAMA - PARFAIT EXEMPLE DE SÉRIE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL, PÉDAGOGIQUE, ÉMOUVANTE, DOCUMENTÉE ET ENGAGÉE.★★★★ LE MONDE - UN MIROIR TENDU À LA FRANCE, À TRAVERS LE TEMPS.★★★★ PREMIÈRE - OUSSEKINE S'AVANCE COMME UNE SÉRIE NÉCESSAIRE, UN TÉMOIGNAGE QUI AURA MIS 40 ANS À NOUS PARVENIR AVEC TOUT SON SENS.
PAYS DE TOURNAGE
BELGIQUE / FRANCE
Ariane LABED - Raphaël PERSONNAZ - Suzy BEMBA - Loris FREEMAN - Hortense QUENTIN DE GROMARD - Adrien DEWITTE - Sarah LE PICARD - Maud JUREZ - Damien CHAPELLE
☞ SYNOPSIS
À l’Opéra de Paris, Zoé, danseuse étoile de 35 ans à la carrière fulgurante, vit aujourd’hui dans l’excès : trop de fêtes, d’amants, d’angoisses… Parce qu’elle n’a plus le niveau, on veut la renvoyer, mais Zoé va se battre contre l’institution, ses pairs et surtout contre elle-même pour décrocher une seconde chance. A ses côtés, Flora, 19 ans, une jeune danseuse noire, vient de rejoindre le corps de ballet et n’a que quelques mois pour s’intégrer et faire ses preuves. Et Sébastien, 38 ans, le tout nouveau Directeur de la Danse, flamboyant et ambitieux, qui veut faire briller l’Opéra au firmament de la danse mondiale…
★★★★★ PREMIÈRE - CETTE BELLE RÉALISATION EST AU DIAPASON D’UN SCÉNARIO FOISONNANT.★★★★ TÉLÉRAMA - PASSIONNANT !★★★ TÉLÉ LOISIR - PASSIONNANTE, LA SÉRIE EN DIT BEAUCOUP SUR LE MONDE DANS LEQUEL ELLE NOUS PLONGE.★★★ LE PARISIEN - ON SE LAISSE SÉDUIRE PAR CET UNIVERS IMPITOYABLE OÙ PIQUÉS, PORTÉS ET ARABESQUES DISSIMULENT RIVALITÉS, MENSONGES ET MANIPULATIONS.
PAYS DE TOURNAGE
MAROC
Mathilda LUTZ - Kevin JANSSENS - Vincent COLOMBE - Guillaume BOUCHÈDE
☞ SYNOPSIS
Trois riches chefs d'entreprise quarantenaires, mariés et bons pères de famille se retrouvent pour leur partie de chasse annuelle dans une zone désertique de canyons. Un moyen pour eux d'évacuer leur stress et d'affirmer leur virilité armes à la main. Cette fois, l'un d'eux est venu avec sa jeune maîtresse, une lolita ultra sexy qui attise rapidement la convoitise des deux autres. Les choses dérapent. Dans l'enfer du désert, la jeune femme laissée pour morte reprend vie.
★★★★★ ECRAN LARGE - PUNCHY, ULTRA-VIOLENT, GORE ET PASSIONNANT, "REVENGE" EST UN PETIT ÉVÉNEMENT DANS LE MONDE COMPLIQUÉ DE LA SÉRIE B FRANÇAISE. AU-DELÀ DE SON DISCOURS FÉMINISTE ET DU CONTEXTE DANS LEQUEL IL SORT, C'EST AVANT TOUT UN REVENGE MOVIE SUPER EFFICACE ET TRÈS BIEN EXÉCUTÉ QU'ON VOUS CONSEILLE D'ALLER VOIR TOUTES AFFAIRES CESSANTES. ON TIRE NOTRE CHAPEAU À CORALIE FARGEAT. VRAIMENT.★★★★ LE FIGARO - UNE MISE EN SCÈNE TRÈS MAÎTRISÉE, GRAPHIQUE ET POP, QUI A DÉJÀ SÉDUIT LES AMÉRICAINS ET LE FESTIVAL DE TORONTO EN SEPTEMBRE DERNIER.★★★★ PREMIÈRE - "REVENGE" TRACE À COUPS DE FUSIL UNE PISTE AUSSI SANGLANTE QU'APPÉTISSANTE.★★★★ LE PARISIEN - UN PREMIER LONG-MÉTRAGE LÉCHÉ ET DES SCÈNES BIEN DÉCOUPÉES, DONT UNE TRAQUE AU FUSIL OÙ LA PROIE EST UN HOMME NU, ÇA CHANGE !
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC / UKRAINE / RUSSIE / CAMBODGE / EGYPTE / JORDANIE
Mathieu KASSOVITZ - Sara GIRAUDEAU - Florence LOIRET CAILLE - Louis GARREL - Mathieu AMALRIC - Zineb TRIKI - Jules SAGOT - Jonathan ZACCAÏ - Irina MULUILE - Artus - Stefan CREPON - Anne AZOULAY - Alexeï GORBOUNOV
☞ SYNOPSIS
Malotru (Guillaume Debailly/Paul Lefebvre) a été sauvé des flammes par les Russes en Ukraine (voir dernier épisode de la saison 4) grâce à un revirement du directeur du Bureau des légendes « JJA » qui les a prévenus à temps. Il se repose à Moscou sous la houlette de Mikhaïl Karlov, l'un des officiers du FSB qui le convainc de travailler avec eux. « JJA » en déclenchant son sauvetage avait une idée derrière la tête. Il reprend contact avec Malotru pour lui demander de jouer l'agent double et de travailler avec la DGSE, dans le but de recruter Karlov, nom de code "Kennedy".
Parallèlement, Marie-Jeanne est retournée sur le terrain, agissant au Caire sous la couverture de chef de la sécurité d'un grand hôtel, Pacemaker/Sylvain Ellenstein/César travaille pour le FSB au Cambodge où il supervise une équipe de hackers, tout en renseignant la DGSE, et Mille Sabords sous couvert d'un marchand d'armes, travaille au recrutement d'un dignitaire saoudien. Au siège de la DGSE, le patron du renseignement Michel Ponte s'interroge sur la santé mentale de JJA.
★★★★ ECRAN LARGE - UN RETOUR FLAMBOYANT POUR LA GRANDE SÉRIE FRANÇAISE DU MOMENT.★★★★ LE MONDE - "LE BUREAU DES LÉGENDES" : UNE CINQUIÈME SAISON EN ENFER.★★★★ LIBÉRATION - L’EXCELLENTE SÉRIE DE CANAL + ENTAME UNE SAISON 5 SUR FOND DE RETROUVAILLES CRÉPUSCULAIRES.★★★★ TÉLÉRAMA - JACQUES AUDIARD, QUI SIGNE LES ÉPISODES 9 ET 10 DU “BUREAU DES LÉGENDES”, OFFRE UN GRAND FINAL EN APOTHÉOSE.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC / UKRAINE / RUSSIE
Mathieu KASSOVITZ - Jean-Pierre DARROUSIN - Sara GIRAUDEAU - Florence LOIRET CAILLE - Gilles COHEN - Zineb TRIKI - Jules SAGOT - Jonathan ZACCAÏ - Irina MULUILE - Artus - Stefan CREPON - Anne AZOULAY - Alexeï GORBOUNOV
☞ SYNOPSIS
Malotru est à Moscou où il est approché par le FSB. Il aimerait rentrer en France, notamment pour revoir sa fille, sans savoir comment faire.Marina Loiseau est également à Moscou, en tant que chercheuse en sismologie. Sur le campus, elle fréquente le bar où se retrouvent notamment les hackers du centre 21.À Paris, JJA met en place une enquête, menée par Liz Bernstein, au sein du bureau des légendes, qu'il soupçonne d'être sous l'influence de Malotru.En Syrie, Jonas, protégé par Jean-Paul, traque des jihadistes français qui ont pour nom de code « Iode » suivi d'un chiffre.
★★★★ PREMIÈRE - LA SÉRIE FRANÇAISE D’ESPIONNAGE INVESTIT DE NOUVEAUX TERRAINS GÉOPOLITIQUES AVEC UNE INSPIRATION INCHANGÉE. ET FAIT SOUFFLER SUR LES RUINES DU MONDE UNE MÉLANCOLIE ÉTRANGEMENT RÉGÉNÉRANTE.★★★★ TÉLÉRAMA - TOUJOURS AUSSI FINE ET PERCUTANTE DANS L’ANALYSE DE L’ÉTAT DU MONDE, LA SÉRIE FRANÇAISE MUSCLE SA QUATRIÈME SAISON AVEC L’ARRIVÉE DE NOUVELLES FORCES.★★★★ LE MONDE - CETTE SÉRIE, EXCEPTIONNELLE, SE MET À L’HEURE DU CYBERESPIONNAGE POUR SA QUATRIÈME SAISON.★★★★ LIBÉRATION - LA QUATRIÈME SAISON FAIT L’UNANIMITÉ. «LE BUREAU DES LÉGENDES» INNOVE PAR RAPPORT À TOUTES LES AUTRES SÉRIES «SÉCURITAIRES» : ELLE N’EST NI UN SUPPORT IDÉOLOGIQUE NI UN «MIROIR DE LA SOCIÉTÉ» MAIS UN OUTIL D’ACTION DÉMOCRATIQUE.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC / AZERBAÏDJAN
Mathieu KASSOVITZ - Jean-Pierre DARROUSIN - Léa DRUCKER - Sara GIRAUDEAU - Florence LOIRET CAILLE - Gilles COHEN - Zineb TRIKI - Jules SAGOT - Jonathan ZACCAÏ - Irina MULUILE - Pauline ETIENNE - Artus - Melisa SÖZEN - Laurent LUCAS
☞ SYNOPSIS
Malotru (Guillaume Debailly) est détenu par Daech. La DGSE souhaite le récupérer, hésitant quant aux moyens à mettre en œuvre. Surtout, elle découvre qu'un officier supérieur de Daech, ancien officier de Saddam Hussein, pourrait servir de taupe au sein du mouvement terroriste. Récupérer son ancien agent ou recruter une taupe, tel est le dilemme.De son côté, Phénomène (Marina Loiseau), de retour d'Iran, hésite à poursuivre ses activités au sein du bureau. Recrutée par hasard par le Mossad qui se fait passer pour la DGSE, elle consent à jouer le jeu, et part en mission à Bakou.Nadia El Mansour rejoint la Commission européenne, où elle entend œuvrer activement pour la reconstruction de la Syrie, en instaurant un dialogue jusque-là inexistant entre les différents mouvements et factions qui y agissent.
★★★★ PREMIÈRE - ENCENSÉE COMME PEU DE PRODUCTIONS FRANÇAISES, LA SÉRIE D’ESPIONNAGE D’ÉRIC ROCHANT RENTRE DANS LE DUR AVEC CETTE TROISIÈME SAISON QUI SE CONFRONTE OUVERTEMENT À LA VIOLENCE CONTEMPORAINE.★★★★ TÉLÉRAMA - LA SÉRIE D'ERIC ROCHANT, TOUJOURS REMARQUABLE DE MAÎTRISE, POURSUIT SA PATIENTE ÉVOLUTION DANS UNE TROISIÈME SAISON PLUS CHARGÉE EN SCÈNE DE TERRAIN, PLUS RYTHMÉE ET PLUS PRENANTE ENCORE.★★★★ LE MONDE - LA TROISIÈME SAISON DE LA SÉRIE D’ESPIONNAGE FRANÇAISE ÉTAIT TRÈS ATTENDUE. ELLE NE DÉCEVRA PAS LES AMATEURS DU GENRE.★★★★ DIACRITIK - LE BUREAU DES LÉGENDES REVIENT POUR UNE TROISIÈME SAISON ET MÉRITE PLUS QUE JAMAIS SON SURNOM D’HOMELAND À LA FRANÇAISE.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC
Mathieu KASSOVITZ - Jean-Pierre DARROUSIN - Léa DRUCKER - Sara GIRAUDEAU - Florence LOIRET CAILLE - Gilles COHEN - Zineb TRIKI - Jules SAGOT - Jonathan ZACCAÏ - Irina MULUILE - Pauline ETIENNE - Moe BAR-EL - Illyès SALAH
☞ SYNOPSIS
Guillaume est maintenant une taupe pour les américains, qui doivent en échange délivrer Nadia des services secrets syriens. Tiraillé entre la DGSE et la CIA, il tente de servir les deux causes en même temps. Marina travaille désormais pour Reza en Iran. Elle se retrouve prise dans les conflits entre ses supérieurs, ses différentes cibles ainsi que les services secrets iraniens. Un bourreau de Daesh se trouve être de nationalité française. La DGSE doit le neutraliser au plus vite.
★★★★★ LE FIGARO - À CE JOUR, CETTE SÉRIE EST LA MEILLEURE JAMAIS FAITE EN FRANCE.★★★★ TÉLÉRAMA - CAPTIVANTE, SUBTILEMENT ÉCRITE, MISE EN SCÈNE ET INTERPRÉTÉE. UNE MISSION ACCOMPLIE.★★★★ LIBÉRATION - LA DEUXIÈME SAISON TIENT TOUTES SES PROMESSES : UN CASTING IMPRESSIONNANT, DES ÉPISODES QUI FRÔLENT LA PERFECTION…★★★★ LE MONDE - ENCORE MEILLEURE QUE LA PREMIÈRE SAISON.
PAYS DE TOURNAGE
FRANCE / MAROC
Mathieu KASSOVITZ - Jean-Pierre DARROUSIN - Léa DRUCKER - Sara GIRAUDEAU - Florence LOIRET CAILLE - Gilles COHEN - Zineb TRIKI - Jules SAGOT - Jonathan ZACCAÏ - Ziad BAKRI - Irina MULUILE
☞ SYNOPSIS
Guillaume Debailly, alias Malotru, agent du Bureau des Légendes, revient d'une longue mission en Syrie en tant que clandestin. Contrevenant au règlement, il ne s'est pas complètement séparé de sa fausse identité et commence un double-jeu, déchiré entre ses deux identités.Cyclone, un autre clandestin en Algérie, disparaît mystérieusement dans un commissariat de police. Cette disparition est un danger majeur pour la DGSE, car il a connaissance de plusieurs dossiers qui seraient remis en cause s'ils étaient révélés.Marina Loiseau, débutante à la DGSE, obtient sa première mission sous « légende » avec pour but de s'infiltrer en Iran afin de repérer de potentielles sources sur le programme nucléaire du pays.
★★★★ LE MONDE - AU-DELÀ DE LA MAÎTRISE DU SUJET, DE L'INTERPRÉTATION OFFERTE PAR LES ACTEURS, DE LA CONSTRUCTION RIGOUREUSE DES ARCHES NARRATIVES ET DE LA GESTION DES REBONDISSEMENTS, LA GRANDE RÉUSSITE EST D'AVOIR PROPOSÉ UNE SÉRIE D'ESPIONNAGE AVEC UN TON DIFFÉRENT ET CRÉDIBLE.★★★★ LIBÉRATION. - LA NOUVELLE SÉRIE D’ESPIONNAGE DE CANAL+, PRIVILÉGIE L’ÉTUDE DE CARACTÈRES AUX SCÈNES D’ACTION.★★★★ NOUVEL OBSERVATEUR - ERIC ROCHANT SIGNE UNE SÉRIE HYPER-RÉALISTE ET AMBITIEUSE SUR LE MONDE DE L'ESPIONNAGE.★★★ TÉLÉRAMA - JEU D'ESPIONS, JEU SÉRIEUX.
Valentin Rodriguez
Fort de ses 17 années d'expérience en tant qu'assistant réalisateur pour le Cinéma et la Télévision, il a eu l'opportunité de collaborer avec de nombreux auteurs.rices (Eric ROCHANT, Jérôme SALLE, Danielle ARBID, Mathieu KASSOVITZ...) tout en nourrissant son propre désir de création.
06 30 60 94 28
[email protected]
L’avènement des séries TV aux États-Unis dès le début des années 2000 fait apparaître de nouveaux formats de production qui s’éloignent du modèle « sitcom » ou comédie de situation, et de sa poignée de décors uniques en studio. La création d’histoires plus complexes, avec de nombreux personnages dans une multitude de décors naturels récurrents, a remis en question la structure du plan de travail habituel contenu dans un îlot clos et pensé « par épisode ». La nécessité d’une nouvelle méthode de production s’imposait, le « cross-boarding » était né !En français, couplage, trans-planning ou encore, association de plans de travail, le cross-boarding fait tomber les murs de plans de travail isolés pour les réunir au sein d’un ensemble articulé autour du regroupement de décors récurrents, lieux ou pays de tournage, ou encore problématiques et moyens techniques de la production. Désormais, les réalisateurs naviguent dans cette organisation mutualisée pour compléter le tournage de leurs épisodes.Nous verrons les liens étroits entre le cross-boarding et l’écriture, l’importance du Showrunner et du Planneur, comment mettre en place cette organisation mais aussi son impact sur les réalisateurs d’épisodes ainsi que sur la post-production.
ÉTUDES DE CAS
LE BUREAU DES LÉGENDES (2014-2020)
10 x 52min – 5 saisons pour CANAL+
SHOWRUNNER : Eric Rochant
PRODUCTEURS : Eric Rochant, Alex Berger et Pascal Breton
SCÉNARISTES : Eric Rochant, Camille de Castelnau, Emmanuel Bourdieu, Raphaël Chevènement, Cécile Ducrocq, Capucine Rochant, Dominique Baumard, Jacques Audiard, Thomas Bidegain, Olivier Dujols, Dang Thai Duong, Corinne Garfin, Elena Hassan, Juliette Senik, Alexandre Smia, Hippolyte Girardot, Valentine Milville, Antonin Martin-Hilbert, Quoc Dang Tran.
RÉALISATEURS : Eric Rochant, Samuel Collardey, Antoine Chevrollier, Hélier Cisterne, Laïla Marrakchi, Anna Novion, Mathieu Demy, Pascale Ferran, Jacques Audiard, Elie Wajeman, Jean-Marc Moutout, Capucine Rochant, Mathieu Kassovitz.
SAISON 1La 1ère saison du « Bureau des Légendes » ne fut que très légèrement cross-boardée par volonté de préserver la continuité : les épisodes étaient regroupés par 2 et tournés de façon isolées. Certains décors naturels impliquaient d’y retourner pas moins de 4 fois à plusieurs semaines d’écart, rendant impossible l’immobilisation des lieux sur la durée. Le meublage a dû être loué puis rendu, pour être loué à nouveau. Les places de parking ventousées à plusieurs reprises, les installations lumière à refaire, les comédiens étrangers à faire revenir… Agrandissant la liste des coûts additionnels liés au poids logistique de la saison.SAISON 2Fort de cette expérience, le cross-boarding de l’intégralité des décors naturels fut instauré en saison 2. Et malgré un scénario plus complexe avec davantage de décors et de comédiens, ainsi qu’une présence à l’étranger qui a quadruplé : non seulement les coûts additionnels dus à l’absence de cross-boarding ont disparus mais le nombre global de jours de tournage a été réduit de 15%. Le plan de travail a pris la forme de 120 jours de tournage cross-boardés répartis sur deux équipes techniques qui tournent en simultané entre la France et l’étranger. Les assistants réalisateurs et les chefs opérateurs sont rattachés aux « blocs » de tournage dans lesquels les réalisateurs d’épisodes s’entremêlent. En France : deux « blocs » (épisodes 1 à 5 ; puis 6 à 10) et à l’étranger : un « bloc » par pays (tout épisodes confondus).Sur les saisons suivantes, le différentiel du nombre de jours de tournage avec la S1 s’est stabilisé à 10%.
GAME OF THRONES (2010-2019)
10 x 60(+)min – 8 saisons pour HBO
SHOWRUNNERS : David Benioff et D. B. Weiss
PRODUCTEURS : Mark Huffam et Frank Doelger
SCÉNARISTES : David Benioff, D.B. Weiss, George R.R. Martin, Dave Hill, Bryan Cogman, Ethan J. Antonucci, Gursimran Sandhu, Vanessa Taylor, Jane Espenson.
RÉALISATEURS : David Benioff, D. B. Weiss, David Nutter, Alan Taylor, Alex Graves, Miguel Sapochnik, Mark Mylod, Jeremy Podeswa, Daniel Minahan, Alik Sakharov, Michelle MacLaren, Brian Kirk, Timothy Van Patten, Neil Marshall, David Petrarca, Michael Slovis, Jack Bender, Daniel Sackheim, Matt Shakman.
240 jours de tournage cross-boardés répartis sur deux équipes techniques (2 x 120 jours) qui tournent en simultané entre Belfast (Irlande du nord) où les studios sont installés (« Dragons ») et l’étranger (« Loups ») pendant la quasi-intégralité de la période de tournage. Également, deux secondes équipes travaillent en parallèle pour filmer des plans additionnels. Un tel chevauchement entre quatre équipes est un énorme défi à relever, et avant la prouesse d’organisation c’est d’abord l’écriture de lignes narratives isolées qui l’a autorisé. Au fur et à mesure des saisons, l’histoire a rassemblé de plus en plus les différents personnages et donc a de plus en plus limité les possibilités de chevauchement.C’est le producteur Chris Newman (ancien 1er assistant chevronné) qui conçoit le plan de travail dans sa globalité en commençant d’abord par regrouper par lieux/pôles de tournage. 4 ou 5 micro-équipes « d’épisodes » constituées d’un réalisateur, chef opérateur, 1er et 2nd assistants réalisateurs naviguent entre « Dragons » et « Loups » pour filmer leurs épisodes. Ces micro-équipes s’inscrivent dans l’organisation cross-boardée des deux équipes techniques, se partageant les décors mais également les ressources de la série, comme la disponibilité des comédiens ou certains équipements techniques lourds (grues…).
LE RÔLE DE L’ÉCRITURE
Dès lors qu’une production a la volonté de cross-boarder le tournage, les scénaristes jouent un rôle essentiel. La présence ou l'absence de décors récurrents dans les différents épisodes impacte directement la structure du plan de travail. La participation d'un Premier Assistant Réalisateur aux étapes clés de l'écriture permet d'accompagner les scénaristes, en traduisant leurs choix en une première organisation concrète du tournage.Lorsqu’on regroupe les décors au sein d’un même plan de travail, on remarque l’interdépendance étroite entre ces lieux et les lignes narratives des personnages. Ce regroupement entraîne souvent celui des cachets des comédiens, permettant de les réduire en concentrant leurs périodes de tournage, avec des bénéfices notables : cela favorise le chevauchement entre blocs de tournage et permet ainsi de réduire la durée globale.Rationaliser les décors devient souvent indispensable pour limiter les jours de tournage. Respecter la logique des liens entre décors et intrigues implique de rapatrier les décors « isolés » (qui ne concernent qu’une ou deux scènes) vers des décors « récurrents » (qui concernent plusieurs scènes, répartis sur plusieurs épisodes), renforçant ainsi l’efficacité du cross-boarding pour optimiser le plan de travail. Plus il y a de décors récurrents, plus les journées de tournage en décor unique se multiplient, évitant des déplacements d’équipe.Dans le cadre d’une série où plusieurs réalisateurs se partagent les épisodes, il est parfois judicieux de concentrer un décor majeur sur deux épisodes seulement, permettant ainsi à un même réalisateur de filmer l’ensemble des arcs narratifs liées à ce lieu. Il peut alors approfondir la narration de ce décor, ce qui pourrait enrichir le résultat final. Par exemple, un Showrunner (scénariste et producteur exécutif) peut choisir de garder la résolution d’un nœud dramatique et ses décors associés aux seuls épisodes qu’il réalise.À l’inverse, un décor présent sur l’ensemble des épisodes revient à diviser un ou plusieurs bouts de ligne(s) narrative(s) entre plusieurs réalisateurs lors de la préparation et le tournage. Un équilibre financier et créatif se joue ici : s’il est indéniablement intéressant d’avoir un ou plusieurs lieu(x) clef(s) sur la totalité des épisodes afin d’optimiser le nombre de jours de tournage, la multiplication à outrance des décors partagés entre différents réalisateurs peut aussi avoir pour effet d’en diluer l’impact scénaristique. Il n’y a pas de recette magique dans la création, mais ces interdépendances sont notables.Enfin, la nature du cross-boarding limite la flexibilité du plan de travail face à des changements radicaux de scénarios en cours de tournage. Il est donc impératif d’assurer la bonne livraison de l’ensemble des scénarios en amont du tournage, ou à minima des arches narratives avec mention explicite des décors à venir et une estimation de leur pagination.
L’IMPORTANCE DU SHOWRUNNER
Si l’impact du scénario sur la structure de fabrication d’une série cross-boardée en dévoile les liens étroits, la présence d’une autorité unique pouvant assumer à la fois les rôles de scénariste, producteur et réalisateur apparaît comme inestimable.Le « Showrunner » aux États-Unis est à la fois le scénariste et le producteur de premier plan d’une série télévisée. Mais il arrive parfois qu’il n’en soit pas le créateur ou le réalisateur. Il est dans tous les cas l’autorité ultime et la liaison entre la production et le diffuseur, il détient le contrôle de tous les aspects scénaristiques et artistiques, et les réalisateurs d’épisodes lui sont subordonnés. Sa gouvernance ne s’instaure que s’il est simultanément aux manettes de l’aspect financier et créatif du projet. « Il n’y a que l’auteur-producteur qui peut trouver des solutions à l’écriture pour faire rentrer son histoire dans un cadre budgétaire et de fabrication » (rapport Berger pour le CNC sur « Une nouvelle organisation de la fiction sérielle en France »). C’est dans la clarté de sa vision et son appréhension des problématiques de causalité entre l’écriture scénaristique, la méthode de production, et la réalisation ; que réside la clef du tour de force.À noter qu’en France, si ce statut est apparu à la fin des années 2000 avec Frédéric Krivine et « Un Village Français » (12x52min pour FRANCE TV), ils ne sont aujourd’hui qu’une poignée à remplir le rôle de Showrunner, avec Éric Rochant en tête pour « Le Bureau des Légendes ».
Si le rayonnement marketing du terme a pu en séduire d’autres jusqu’à l’éloigner de sa définition stricte (sûrement « lost in translation »), les séries françaises ont davantage l’habitude d’avoir recourt à un fractionnement des responsabilités avec le « directeur littéraire / directeur de collection / directeur de l’écriture » qui supervise l’unité des écrits, le « directeur artistique / conseiller artistique / producteur artistique » qui a des prérogatives plus ou moins élargies concernant l’identité artistique et les écrits, et le « producteur délégué / producteur associé / producteur exécutif (à la française) » qui supervise l’ensemble mais avec les leviers financiers.La collaboration étroite entre le Showrunner, le Directeur de Production et le Premier Assistant Réalisateur / Planneur permet de mettre en place un plan de travail cross-boardé évolutif mais cohérent avec l’histoire à raconter et les objectifs de production. Enfin, c’est l’autorité du Showrunner qui lui permet d’être le garant de la cohésion de sa vision sur la direction artistique, les comédiens, les décors et les nombreux éléments partagés entre les réalisateurs d’épisodes – parfois au sein d’une même journée de tournage.
LE PLANNEUR, UNE SPECIFICITÉ FRANÇAISE
Aux États-Unis, la constitution de l’équipe de production d’une série TV est beaucoup plus conséquente qu’en France. Il est fréquent d’avoir plusieurs « executive producers », « co-executive producers », « senior producers », « supervising producers » qui servent de soutien au « line producer » – le directeur de production français – en supervisant et encadrant la fabrication du projet.En France, c’est le Planneur qui fait tampon et fédère l’artistique et la production au sein d’un « trouple ». Souvent 1er Assistant Réalisateur, son expertise lui permet de penser la série dans la globalité et de mettre ainsi en évidence toutes les pistes d’optimisation du scénario, du planning de production et de l’ordre de tournage en lien avec le Directeur de Production et le Showrunner.
En fabricant le plan de travail global, il/elle fournit l’orientation et la structure organisationnelle de la série TV qui saura répondre au mieux à la conjugaison des exigences artistiques avec les réalités économiques de la production. Il/elle devient aussi garant de la bonne communication et du libre échange des informations entre les différents départements des différentes équipes de tournage.Comme vu précédemment, le Planneur sait être un allié pour les scénaristes en traduisant les scènes en temps de tournage au fil de l’écriture, mais aussi en fournissant des pistes d’optimisation. Il est également un allié pour les réalisateurs à travers la supervision de la préparation globale ou l’organisation du tournage, et pouvant même être parfois un bras droit artistique. Enfin, il est un allié pour la production en apportant un cadre de supervision et d’accompagnement des équipes de tournage tout en sachant traduire les demandes artistiques en réalité temporelle et organisationnelle.Rationalisant le processus de fabrication en visualisant la série comme un ensemble et non plus comme des fragments mis bout à bout, le Planneur permet entre autres de :✓ Cross-boarder sereinement,
✓ Mettre en place le squelette organisationnel de la série,
✓ Regrouper et réduire les périodes d’occupation des décors,
✓ Regrouper et réduire les cachets des comédiens,
✓ Ouvrir des perspectives de chevauchement entre 2 équipes,
✓ Instaurer la mise en commun des ressources d’équipe et de production…
MISE EN PLACE DU CROSS-BOARDING
Partons d’un exemple usuel de série française (10 épisodes de 52 minutes) pour construire un plan de travail où les décors naturels sont regroupés ensemble, à l’image du « Bureau des Légendes » (10x52min pour CANAL+) ou de « Sam » (8x52min pour TF1) :
Il s’agira de créer un plan de travail global, comme pour un long-métrage de 10h, en commençant par regrouper toutes les scènes par décors. Puis d’identifier quelles lignes narratives se dessinent afin de structurer ensuite le plan de travail dans l’ordre de la continuité – si souhaité – et selon le nombre de « blocs » ou de réalisateurs engagés par la production.Si la volonté est de partir sur un modèle de cinq réalisateurs-rices réparties au sein de deux « blocs », l’organisation pourrait prendre cette forme :BLOC 1 – EPISODES 1 à 6
· RÉALISATEUR 1 : épisodes 1 et 2
· RÉALISATEUR 2 : épisodes 3 et 4
· RÉALISATEUR 3 : épisodes 5 et 6BLOC 2 – EPISODES 7 à 10
· RÉALISATEUR 4 : épisodes 7 et 8
· RÉALISATEUR 5 : épisodes 9 et 10Si le décor de l’APPARTEMENT SIMON est présent dans les épisodes 1 et 2, cela veut dire qu’il revient au BLOC 1 et que le réalisateur correspondant le prend en charge.Or si l’APPARTEMENT SIMON est également présent dans d’autres épisodes (épisodes 1, 5, 6, 8 et 10), plusieurs choix s’offrent à nous :1) ON INCLUE LE DÉCOR DANS LE BLOC 1, et sa réalisation est entièrement confiée à l’un des réalisateurs du BLOC 1 – peut-être celui qui aurait les scènes les plus chargées narrativement. Ou alors chaque réalisateur est convié à réaliser au sein de cette même période de tournage les séquences liées à ses propres épisodes.
Chapeautées par le « Showrunner », les décisions artistiques autour de ce décor sont alors partagées entre les multiples réalisateurs concernés ; et les journées de tournage peuvent devenir des demi-journées où les réalisateurs se passent le relais, l’équipe restant la même.Par exemple :BLOC 1 – EPISODES 1 à 6
· DECORS NATURELS EP 1 à 6 + APPARTEMENT SIMON
· STUDIO EP 1 à 6BLOC 2 – EPISODES 7 à 10
· STUDIO EP 7 à 10
· DECORS NATURELS EP 7 à 102) ON INCLUE LE DÉCOR DANS LE BLOC 2, et un des réalisateurs de ce bloc prend tout en charge. Ou alors tous les réalisateurs concernés par ce décor sont conviés à réaliser au sein de cette même période de tournage les séquences appartenant à leurs propres épisodes.(…)Dans les faits, les problématiques liées au calendrier de post-production (et celui du diffuseur) font que, le plus souvent, les décors récurrents qui traversent plusieurs « blocs » sont regroupés au sein de la première partie du tournage afin de livrer dès que possible les images du pilote et des premiers épisodes au montage. Le BLOC 1 du tournage devient alors régulièrement plus conséquent que les suivants en termes de nombre de jours de tournage, impliquant dès lors une période de préparation plus longue.Il existe d’autre possibilités de fractionnement du cross-boarding : dans le cas d’une série principalement tournée en studio – donc dans un environnement entièrement contrôlable financièrement – comme « House of Cards » (13x52min pour HBO), les producteurs ont fait le choix de tourner certains épisodes en unitaire et d’en cross-boarder d’autres 2 par 2.Certaines séries qui bénéficient de budgets et de calendriers de diffusion accommodants peuvent s’autoriser d’autres choix. Comme « ZeroZeroZero » (8x52min pour AMAZON/CANAL+), qui a tiré parti d’une longue période de tournage dans 5 pays différents avec une seule et unique équipe technique sans aucun chevauchement. Chaque pays était divisé par des « blocs » d’épisodes cross-boardés correspondant à ceux attribués aux trois réalisateurs.Il arrive également qu’avec l’absence de livraison de tous les scénarios en amont du tournage, le plan de travail soit divisé en deux parties pour permettre à l’écriture de se terminer. Ça a été le cas sur les « Revenants » (8x52min pour CANAL+), tourné avec un réalisateur unique et une seconde équipe en 2 blocs de 4 épisodes cross-boardés entre-eux ; sur « Baron Noir » (8x52min pour CANAL+) avec les deux réalisateurs répartis sur 2 blocs de 4 épisodes cross-boardés entre-eux.Lorsque les scénarios sont obtenus avant le lancement du tournage et qu’il y a une volonté d’organiser les blocs de tournage autour des réalisateurs (2 réalisateurs = 2 blocs), il est possible de diviser le tournage en deux parties (constituées de décors isolés) tout en les reliant par un groupement des décors récurrents. C’est la méthode utilisée pour la S1 de « Zone Blanche » (8x52min pour FRANCE 2) où le tournage fut divisé en 2 parties cross-boardées (« EP 1 à 4 » et « EP 5 à 8 ») avec chacune son réalisateur et équipe, et les décors récurrents partagés entre les deux blocs furent regroupés afin de servir comme transition entre les deux.À noter qu’il est tout à fait possible de cross-boarder une série avec un seul réalisateur soit en fabriquant un grand bloc unique – à l’image d’un plan de travail de gros long-métrage -, ou alors en créant des blocs articulés autour des décors, des arches narratives, des problématiques liées à la continuité de l’histoire ou à des spécificités techniques.Par exemple :BLOC 1 : STUDIO
BLOC 2 : DECORS NATUREL (A) : SIMON + ANTOINE
BLOC 3 : DECORS NATUREL (B) : CHLOE + STEPHANEC’est cette dernière méthode de « plan de travail cinéma pour la TV » qui devient le modèle de prédilection pour les « mini-séries » aux États-Unis avec un réalisateur unique. Elle fut par exemple utilisée pour la saison 1 de « True Detective » (8×54(+)min réalisée par Cary Joji Fukunaga pour HBO), tournée en bloc unique avec une seule équipe. On la retrouve aussi utilisée en France pour la saison 1 de « Dérapages » (6x52min réalisée par Ziad Doueiri pour ARTE).Enfin, c’est avec les séries dîtes « feuilletons » que le curseur d’intensité de cross-boarding atteint son paroxysme. Sur « Demain Nous Appartient » (259x26min pour TF1), trois équipes (A : Studio / B : Décors Récurrents / C : Décors non récurrents) se succèdent tout au fil de l’année en se chevauchant à 2 pendant des vagues de 10j dans lesquels ils réalisent les séquences de décors cross-boardées issus d’une multitude d’épisodes. Ils peuvent ainsi clore un épisode d’une précédente vague, en continuer un autre, ou commencer un épisode à venir.
Un même épisode pourra dès lors voir ses séquences réalisées par 5 ou 6 réalisateurs différents. Avec une visibilité de deux mois d’avance sur les scénarios, un Planneur supervise l’orchestration en flux tendu et c’est le morcellement complexe des épisodes par décors et par équipes qui prend le dessus.Si tous les différents exemples de niveau d’intensité de cross-boarding évoqués plus haut n’ont pas la même incidence sur le budget d’une série, ils ont en commun l’affirmation d’une logique de production forte au cœur de l’organisation du plan de travail.
LA CONTINUITÉ
Bien que le cross-boarding chamboule la continuité, il peut fonctionner sans la bafouer radicalement. Réunir les scènes d’un même décor peut permettre de saisir dans sa globalité une étape de la ligne narrative d’un personnage. Et je crois qu’il est important de veiller à la préserver au sein des décors, afin de ne pas extraire le fil conducteur de l’histoire des journées de tournage. Pour les comédiens, comme pour l’équipe entière.
Optimiser oui, réduire oui, mais il est question de raconter une histoire et non pas de décoder un puzzle.Dans le même esprit, attention au cross-board des sous-décors (la CHAMBRE de l’APPARTEMENT SIMON) qui a tendance à beaucoup malmener la continuité et qui peut rapidement mener une équipe et des comédiens à « s’enterrer ».Enfin, le cross-boarding n’est pas une règle absolue. Peut-être que l’on peut, dans des cas bien spécifiques et délicat narrativement, réussir à mêler au sein d’un même plan de travail des décors cross-boardé avec d’autres qui ne le sont pas.
L’IMPACT DU CROSS-BOARDING SUR LE RÉALISATEUR D’ÉPISODE
Travailler au sein d’une organisation mutualisée implique un partage des ressources matérielles mais aussi humaines. Lors de la préparation, un choix commun sera effectué à propos des différentes listes de matériels de base qui seront mises en commun (caméra(s), série(s) d’optiques, machinerie…). Et si l’entourage proche du réalisateur lui sera propre (1er assistant réalisateur, chef opérateur), la grande majorité des techniciens sera en revanche partagée.Si un réalisateur a l’habitude de voir ses décors regroupés dans l’économie d’un long-métrage, ou d’un ensemble d’épisodes qu’il réalise ; le cross-boarding de l’ensemble des épisodes d’une même série fait apparaître quelques nouveaux éléments. En théorie, le réalisateur tourne toutes les scènes liées à son épisode. Mais si la majorité des décors qui le concerne sont récurrents sur l’ensemble de la série : le cross-boarding peut engendrer une multiplication de ses jours de tournage. Cette multitude de décors récurrents ne pouvant pas être regroupés sur une seule et même période de tournage, le calendrier du réalisateur se voit alors étalé sur plusieurs blocs. Or afin de rester dans le nombre de jours de tournage négociés de son contrat, il convient alors de confier aux autres réalisateurs certaines de ses séquences. Ainsi, certains réalisateurs peuvent être amenés à réaliser des scènes d’épisodes qu’ils ne signeront pas.Également, des impératifs de production peuvent amener à confier à un seul réalisateur le soin de tourner l’ensemble des scènes dans un même pays étranger. Dans ces circonstances-là, où un réalisateur complète l’épisode d’un autre, il se voit alors chargé de calibrer son découpage afin de ne pas prendre trop de risques par rapport aux séquences – qu’il n’aura pas tourné – qui entourent celle qu’il s’apprête à réaliser. Cela veut dire proposer des plans qui ne rendront pas les transitions trop marquantes, et ne pas cloisonner les options de montage sans trop couvrir non plus. C’est ici que la maîtrise de la grammaire de la série prend toute sa place.Tous ces éléments qui découlent du cross-boarding demandent un travail de préparation plus conséquent pour le réalisateur d’épisode. Et l’on voit bien qu’une telle mise en commun des ressources nécessite la supervision d’une autorité décisionnaire, soulignant à nouveau l’importance du Showrunner. Cet encadrement peut-être soit vécu par les réalisateurs d’épisodes comme une frustration, soit comme un filet de sécurité leur permettant d’uniquement se concentrer à élever le propos de la série.
POST-PRODUCTION
Comme évoqué précédemment, la fabrication d’une série implique souvent des délais de livraison d’épisodes aux chaînes TV assez serrés. C’est la raison pour laquelle la post-production commence rapidement après le début du tournage et avance en parallèle. C’est ce calendrier qui apportera rapidement des limitations au cross-boarding et qui pourra imposer de tourner les épisodes du début en premier.Il peut arriver de livrer une première version sans tous les establishings ou avec quelques courtes scènes manquantes à cause des impératifs de production (tournage à l’étranger prévu en bloc de fin par exemple), mais les producteurs tiendront à pouvoir présenter à la chaîne la version la plus complète de ce qu’ils ont achetés.
GÉNÉRIQUE & DROITS D’AUTEURS
Plusieurs possibilités de signature pour les réalisateurs :☞ UNE SIGNATURE PAR ÉPISODE
Exemple : les épisodes 1 à 5 sont réalisés par « Réalisateur 1 », épisodes 6 à 10 sont réalisés par « Réalisateur 2 ». Les réalisateurs sont négociés sur une fourchette de nombre de jours de tournage correspondant à leur nombre d’épisode.Comme vu précédemment, le cross-boarding peut engendrer une situation où un réalisateur doit déléguer à un autre certaines scènes de son épisode afin de rester dans les termes du nombre de jours de tournage de son contrat. Cela prendrait la forme suivante au générique :(Réalisateur principal mis en avant)
EPISODE 1 – « Réalisé par R1 »(Puis plus loin)
« EQUIPE B : Réalisé par R2 »
ou « EQUIPE ITALIE : Réalisé par R2 »
ou « Réalisateur additionnel – R2 ».Par ailleurs, il peut arriver que le réalisateur d’une partie « négligeable » de l’épisode ne soit pas mentionné du tout au générique.☞ UNE SIGNATURE COLLECTIVE
Exemple : l’épisode 1 est réalisé par « Réalisateur 1 », « Réalisateur 2 » et « Réalisateur 3 ».
Les réalisateurs sont uniquement négociés sur une fourchette de nombre de jours de tournage, ils ne signent pas seuls les épisodes et leurs scènes peuvent être issues de l’ensemble des épisodes.Une fois la théorie de production passée, la distribution des épisodes prend en réalité forme au sein du plan de travail. Afin de préserver la continuité et les efforts des réalisateurs, il apparaît nécessaire de s’efforcer à les contenir à certains épisodes dans le plan de travail. Le partage des épisodes se fait alors implicitement.Si ce mécanisme peut être délicat à accepter pour les réalisateurs, il permet parfois à la production de légitimer où ces derniers s’inscrivent au sein du modèle hiérarchique de type « Showrunner > Réalisateurs techniciens sans final cut ».Le générique ressemblerait à cela :EPISODE 1 – Réalisé par :
R1
R2
R3En ce qui concerne les droits d’auteurs du réalisateur (SACD), si le réalisateur d’un épisode a pu tourner toutes ses scènes : il en est le seul bénéficiaire. En revanche si d’autres réalisateurs ont tourné des scènes complémentaires, la répartition entre eux peut s’effectuer de façon proportionnelle grâce aux pourcentages obtenus par le minutage de l’épisode, ou alors sur la base d’un forfait.
CONCLUSION
Le cross-boarding, s’il ne convient certainement pas à toutes les histoires, peut être un réel atout pour la production et la mise en scène. Un argument sera fait à propos de l’impact artistique de cette organisation. À nouveau, je pense qu’il en revient au Showrunner, Directeur de Production et au Premier Assistant Réalisateur d’être les gardes fous du bon équilibre entre harmonie financière et réussite artistique.
REMERCIEMENTS POUR LA RÉDACTION DE CET ARTICLE : Eric Zaouali, Éric Rochant, Alex Berger, Antoine Chevrollier, Aurore Coppa, Alice Puyaubert, Charlotte Marrel, Amina Sounfous, Yan Elmosnino, Jalil Lahlou, Ciaran Colton, Frédéric Cambon, Nathalie Chavanes, Mathilde Vallet et Raphaëlle Piani.
Crédits images : © Canal + : F. Stucin., HBO, ShowrunnerslescoulissesdesseriesTVamericaines, « Impact sur réalisateur » Libre de droit par jakob-owens, © France TV, © AMAZON.Références : « Producing for TV and New Media: A Real-World Approach for Producers » – Catherine Kellison (2013), Game Of Thrones – Season 5 : A day in the life – Making of, « American Film Market – Complete Production Handbook », Rapport Berger pour le CNC sur « Une nouvelle organisation de la fiction sérielle en France ».
Valentin Rodriguez
Fort de ses 17 années d'expérience en tant qu'assistant réalisateur pour le Cinéma et la Télévision, il a eu l'opportunité de collaborer avec de nombreux auteurs.rices (Eric ROCHANT, Jérôme SALLE, Danielle ARBID, Mathieu KASSOVITZ...) tout en nourrissant son propre désir de création.
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